Le microbiote (ou microflore, microbiome, biotope…) est l-ensemble des microorganismes qui habitent en nous, sur nous et avec nous. Il est majoritairement composé de bactéries, mais on y retrouve tout genre de microbes bénéfiques. Votre microbiote est présent à différents endroits de votre corps, mais c’est l’intestin qui en a la plus grande partie. Les dernières 20 années de recherche montrent à quel point cet “organe oublié” est impliqué dans notre physiologie, c’est-à-dire le fonctionnement de notre corps.
Le microbiote fait partie intégrante de notre corps dès la naissance. Il évolue avec nous dans la santé et aussi dans la maladie. Son état de santé va donc fortement influencer notre propre santé. En effet, nous savons aujourd-hui qu-un dérèglement dans la composition ou fonction du microbiote intestinal peut être à l’origine de diverses maladies chroniques, telles que l’obésité, ou des maladies cardiovasculaires. Même la réponse à certains médicaments peut dépendre de notre microbiote intestinal, comme l’indiquent des études sur l’efficacité des immunothérapies chez des patients atteints de cancer. Bref, il est donc important de prendre soin de son microbiote pour ne pas augmenter ses risques de développer des maladies chroniques.
On parle de dysbiose du microbiote quand ce dernier est déréglé et pose problème à notre santé. Les dysbioses sont en général dûes à une alimentation pauvre en éléments bénéfiques aux microbiote intestinal, ou suite à un traitement agressif aux antibiotiques. Dans ces contextes, des bactéries ou levures bénéfiques peuvent être moins abondantes, et à l’inverse les microorganismes pathogènes plus abondants. Ce qui est important de savoir c’est que les dysbioses sont des états transitoires, qui sont généralement réversibles et peuvent se résoudre en consommant une alimentation riche en fibres et prébiotiques.
Le procédé appelé pasteurisation est une méthode appliquée aux aliments pour les stabiliser en inactivant les microorganismes vivants. Dans les cas des aliments fermentés comme les kéfirs, il permet de garder les molécules prébiotiques tout en inactivant les ferments une fois que leur travail est fait: quand la boisson est prête et pétillante!
Attention sujet sensible!
Sur internet, dans la bouche de beaucoup de monde on entend que les aliments vivants sont le graal et que les aliments fermentés sont bon à rien. A notre sens, et en jugeant les connaissances scientifiques, il y a du vrai et du faux dans ces croyances. Les scientifiques eux-memes s-interrogent sur cette question CHAUDE.
D-abord, lors d-une fermentation mixte et non pasteurisation, les microorganismes vivants sont en intéractions permanentes, produisant et consommant des molécules que l-on ne retrouve que dans les aliments fermentés, les prébiotiques, voir postbiotiques. Lorsqu-on pasteurise, on inactive les microorganismes et on épargne les molécules qui ne sont donc plus mangées et produites. On fije l
Les aliments fermentés sont définis comme des aliments ayant subi une transformation enzymatique par le biais d’une fermentation contrôlée. Ces transformations ont souvent un impact sur la biodisponibilité de nutriments comme des vitamines ou autres. Les exemples les plus connus sont: le fromage, le pain, le chocolat…
Pour la petite histoire, les aliments fermentés ont été sans doute à la base de l’alimentation humaine partout sur le globe durant des millénaires. C’était en fait la seule façon (ou presque) de conserver des aliments sans frigo par exemple, mais aussi d’avoir accès à de l’eau potable. Ceci grâce aux molécules produites par les bactéries ou levures colonisant les aliments. Tantôt l’acidité causée par des bactéries lactiques ou acétiques, tantôt des faibles taux d’alcool produit par des levures, ces molécules permettaient de garder les aliments et boissons libres de pathogènes.