Le déclin de diversité du microbiote
La richesse de notre microbiote intestinal dépend de la qualité de notre diète. Une diète pauvre en “aliments” pour ces microorganismes, typiquement des fibres ou autres carbohydrates fermentescibles (pouvant être fermentés), amène machinalement à une diminution de la diversité microbienne. En profitant du déclin de certaines populations de microorganismes, d’autres vont prendre le dessus et proliférer plus. Quand cette situation devient chronique, on parle de dysbiose, ou dérèglement de l’écosystème microbien.
Au contraire, si nos populations microbiennes reçoivent une diversité de nutriments et éléments fermentescibles, chaque sous-groupe microbien peut se maintenir stable vis-à-vis des autres. Dans ce cas, de nombreux sous-groupes de bactéries et levures cohabitent, et c’est ce qu’on veut pour nos intestins!
Cette vision simpliste résume très bien l’évolution des microbiotes chez les humains: nous mangeons de plus en plus uniformisé et nous en tirons des conséquences sur nos microbiotes. Cette hypothèse, relevant de données scientifiques est résumée dans le schéma ci-dessous où l’on peut voir la diminution de la diversité du microbiote en fonction de l’Histoire. (Article original: “Starving our microbial self: the deleterious consequences of a diet deficient in microbiota-accessible carbohydrates”, ED Sonnenburg, Cell Metabolism 2014)
Est-ce qu’une perte de diversité pose un problème?
La question est moins anodine que ce qu’elle peut paraître. Est-ce que, finalement on a moins de microbes dans nos intestins parce qu’on est exposés à moins d’agents pathogènes qui pourraient profiter d’un moment de faiblesse pour nous rendre malade? Est-ce que nos intestins arborent moins de souches de microorganismes, mais ceux-ci sont plus adaptés à vivre avec nous? (…) Il existe une multitude de questions auxquelles nous ne connaissons pas toutes les réponses. Cependant, nous avons aussi pas mal de certitudes concernant le microbiote et la santé.
Nous savons qu’un microbiote riche en sous-groupes va laisser moins de place (niche, dans le jargon) aux espèces pathogènes. Nous savons que ces écosystèmes riches sont plus résilients aux changements et moins enclins à basculer dans un état de dysbiose. Par ailleurs, nous savons aussi que certains dérèglements dans la composition et fonction du microbiote peuvent entraîner des maladies chroniques, telles que l’obésité, le diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires, des atteintes inflammatoires des intestins et même un déclin cognitif. En effet, des études suggèrent l’importance d’un “bon” microbiote intestinal pour un vieillissement en bonne santé!
Donc oui, une perte de diversité dans nos microbiotes pose un problème majeur de santé publique.
Pourquoi parle-t-on d’aliments fermentés dans ce contexte?
Les aliments fermentés apportent à une diète quelconque des prébiotiques et souvent des probiotiques. C’est-à-dire que vous fournissez à votre écosystème microbien des aliments et des souches vivantes qui vont favoriser une diversité. Ces aliments peuvent donc contribuer à une diète plus saine pour le microbiote. Idéalement, nous l’avons déjà dit, il faut une diète riche et variée en aliments non transformés (légumes, fruits, céréales, légumineuses), mais ceci n’est pas si simple pour tout le monde.
Nos boissons permettent d’introduire des aliments fermentés dans votre diète sans que cela soit difficil à mettre en place, et plus encore: que ce soit plaisant. Nos différents arômes pour le kéfir s’adaptent à différents moments de la journée en toute tranquillité vu qu’ils n’ont ni alcool, ni sucres résiduels.